Primo-accédant : définition, aides et conseils
Vous envisagez d’acheter votre résidence principale pour la première fois ? Définition, principales aides et conseils : voici tout ce qu’il faut savoir sur le statut de primo-accédant et ses avantages.
Qui est primo-accédant ?
Un primo-accédant est une personne ou un ménage qui accède à la propriété immobilière pour la première fois. Pour être considéré comme primo-accédant, il faut ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années.
Bon à savoir, il existe une exception à cette règle pour les personnes qui se trouvent en situation de handicap.
Quel est le profil d’un primo-accédant ?
Une étude Ifop-Cafpi, réalisée en mars 2021, permet de se faire une idée(1). On y apprend que 67% des 25-34 ans projettent d’investir dans l’immobilier dans les cinq années à venir. Autre enseignement de cette étude : le profil d’un primo-accédant varie fortement d’une région française à l’autre. L’âge moyen d’un primo-accédant étant de 34 ans, les moins de 34 ans peuvent être considérés comme de jeunes primo-accédants. Ceux-ci représentent 51,3% des acquéreurs en Bretagne, région où les jeunes primo-accédants sont les plus nombreux. À l’autre extrémité du spectre, les jeunes primo-accédants représentent seulement 37,9% en Centre-Val de Loire.
L’étude Ifop-Cafpi montre que l’accession à la propriété peut être moins aisée pour les profils les plus jeunes : « Comparés à la moyenne des primo-accédants, les moins de 34 ans sont clairement désavantagés. Ils empruntent moins et plus longtemps, 20 000 € de moins et 8,7 mois de plus que la moyenne des primo-accédants. » Ce constat se vérifie d’autant plus que les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) sont devenues contraignantes depuis le 1er janvier 2022. Une décision qui pénalise potentiellement les cibles les plus fragiles financièrement.
Pour rappel, les critères du HCSF prévoient :
- Un taux d’effort de 35% maximum. Le taux d’effort désigne le montant total des dépenses liées à l’habitation rapporté aux revenus ;
- Une durée d’endettement de vingt-sept ans au plus dans certains cas ;
- La possibilité pour les banques de déroger à ces critères dans la limite de 20% des crédits.
Le resserrement des conditions d’accès au crédit immobilier s’accompagne d’un retour de la règle des 10% d’apport en 2022, rendant moins évidente l’obtention d’un prêt immobilier sans apport pour les jeunes actifs. Or, on n’a pas toujours un bas de laine bien garni lorsqu’on débute dans la vie.
Les possibilités d’accéder à la propriété sont aussi très variables selon les régions. Ainsi, c’est en Île-de-France que les jeunes primo-accédants doivent s’endetter le plus avec un emprunt moyen d’un montant de 255 220 €. C’est également en Île-de-France que les moins de 34 ans doivent fournir le plus gros taux d’apport à 14,6%. D’autres régions, où le marché immobilier est particulièrement tendu, sont moins propices pour les jeunes primo-accédants. L’étude cite notamment la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. A contrario, il est plus facile d’acheter, pour les jeunes profils, en Normandie, en Bourgogne-Franche-Comté ou encore en Centre-Val de Loire. C’est pour tenir compte de ces disparités que de nombreux dispositifs d’accession à la propriété ont été mis en place au fil du temps.
Quels sont les avantages pour un primo-accédant ?
Bonne nouvelle, les primo-accédants bénéficient de nombreux dispositifs et aides qui viennent compenser ces différents aspects. Concrètement, le fait d’être primo-accédant permet de bénéficier de certains coups de pouce tels que :
- Des conditions de financement avantageuses. Parmi les nombreux dispositifs de soutien à l’accession qui existent, on peut citer le prêt à taux zéro (PTZ), le prêt social location-accession (PSLA), le prêt conventionné (PC) ou encore les aides d’Action logement qui comprennent le prêt accession et une aide financière de 10 000 € pour l’achat d’une résidence principale. Cette aide est appelée Prime Accession. Pour en savoir plus sur les différents prêts aidés, vous pouvez consulter notre guide immobilier ;
- Des avantages fiscaux. Il est notamment possible de bénéficier de la TVA à taux réduit dans le neuf, dans les zones ciblées par la politique de la ville (zones dites Anru ou QPV). Cette mesure a été lancée en 2006. Elle concernait, à l’époque, les logements en accession dans certains quartiers et leur périphérie (bande de 300 mètres autour) dans le cadre du programme national pour la rénovation urbaine (PNRU) initié en 2003. En 2015, la TVA réduite a été étendue aux 1 200 nouveaux quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), ainsi qu’aux constructions situées dans une bande de 300 mètres alentour ;
- Des aides spécifiques dans certaines collectivités locales. En Île-de-France, par exemple, il existe trois aides différentes qui sont destinées aux primo-accédants : le prêt parcours résidentiel 0% (à Paris), le prêt paris logement 0% (à Paris) ainsi que le prêt pour l’accession à la propriété (en Seine-et-Marne). Pour en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez consulter la carte mise à disposition sur le site de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil)(2) ;
- Des offres parfois plus avantageuses des banques qui sont généralement attirées par les profils peu endettés et prometteurs. Un jeune actif qui débute sa carrière aura probablement d’autres besoins tels que l’équipement en produits bancaires et d’épargne… C’est l’opportunité pour les banques de proposer une prestation plus étendue.
Nos conseils pour acheter en tant que primo-accédant
Voici la check-list incontournable des dix questions à vous poser avant d’acheter en tant que primo-accédant :
- Êtes-vous réellement un primo-accédant ?
- Souhaitez-vous acquérir votre résidence principale ou faire un investissement locatif ?
- Sur quelle durée souhaitez-vous emprunter ?
- Votre niveau d’apport personnel est-il suffisant ?
- Votre situation personnelle et professionnelle est-elle suffisamment stable pour permettre d’envisager un achat immobilier ?
- Souhaitez-vous acheter seul ou à deux ?
- Avez-vous bien pris en compte l’ensemble des frais (coût du crédit, frais de notaire, travaux, fiscalité…) ?
- En cas de besoin d’argent immédiat, votre futur bien pourra-t-il se revendre facilement ?
- Votre plan de financement intègre-t-il bien toutes les aides auxquelles vous avez droit ?
- Le bien choisi est-il suffisamment modulable pour s’adapter à vos besoins futurs (par exemple, besoin d’une chambre en plus si vous avez un projet d’enfant) ?
Acheter ou louer ? D’après une étude du courtier en crédit immobilier Meilleurtaux, il fallait compter en moyenne cinq ans et huit mois en 2021 pour rentabiliser l’achat de sa résidence principale. Vous avez donc tout intérêt à devenir primo-accédant et à vous lancer dans votre premier achat immobilier. L’immobilier neuf offre de nombreux avantages aux primo-accédants avec des dispositifs comme l’achat à prix maîtrisé, la TVA réduite ou encore le BRS. Découvrez dès maintenant toutes nos résidences éligibles.
(1) https://www.cafpi.fr/credit-immobilier/actualites/les-jeunes-primo-accedants-face-a-lacces-a-la-propriete-en-france