Les chiffres clés de l’immobilier en 2020

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Contre toute attente, le marché de l’immobilier a bien résisté en 2020, tant sur le volume des ventes que sur les prix. Retour sur cette année mouvementée en quelques chiffres.

980 000 transactions immobilières

Le marché immobilier est resté dynamique en 2020. Et ce, malgré deux confinements et tout un ensemble de restrictions sanitaires.

La FNAIM révèle en effet que pas moins de 980 000 transactions ont été enregistrées l'an passé. Même en ces temps de crise, le marché a donc montré une belle résilience. Preuve que même dans un contexte difficile, l'immobilier reste une valeur refuge.

Les semaines qui ont suivi le déconfinement du printemps ont été spectaculaires. Selon le baromètre LPI-SeLoger, les ventes ont bondi de 460% entre les mois d'avril et de juillet.

Au final, il s'est vendu presque autant de biens en 2020 que l'année précédente. 2019 fut pourtant l'année de tous les records : les ventes avaient dépassé pour la première fois la barre du million !

Par ailleurs, davantage de biens ont été vendus en 2020 qu'au cours des années antérieures à 2019. Depuis la création des statistiques de référence, les transactions n’ont en effet dépassé les 900 000 unités qu’en 2017, 2018 et 2019.

La production de crédits baisse de 14,2%, sans gros impact sur les transactions

Suite à la mise en garde du HCSF (Haut Conseil de la Stabilité Financière), la Banque de France a souhaité resserrer l’accès au crédit en 2020. Les deux institutions ont donc rappelé aux établissements bancaires leur devoir de se conformer aux bonnes pratiques établies. C'est à dire de préconiser un endettement maximal à 33% et une durée d'emprunt de 25 ans tout au plus.

En toute logique, la production de crédits a donc décliné l'année dernière. Le baromètre LPI-SeLoger indique une baisse de 14,2% et une production passant de 190 à 163 milliards d'euros.

Cette tendance a été particulièrement visible en début d'année 2020 où, selon le courtier CAFPI, le nombre de crédits refusés a quasiment doublé, représentant non plus 10 mais 20% des demandes.

Néanmoins, ce durcissement des conditions de crédit n'a pas affecté lourdement les transactions. D'un côté, les ménages aux dossiers les plus fragiles ont été davantage écartés. Mais de l'autre, la concurrence entre les acheteurs plus aisés s'est renforcée. Et ces derniers ont eu tendance à moins négocier le prix des biens proposés sur le marché.

Les chiffres clés de l’immobilier en 2020

-16,1% d'activité immobilière, mais un rebond en vue

Le coup d'arrêt à l'activité en général - en particulier lors du premier confinement, avec l'interdiction des visites, la fermeture des agences et la suspension des chantiers - a nécessairement impacté l'activité immobilière. Selon le Baromètre LPI-SeLoger, celle-ci a précisément diminué de 16,1% l'an passé.

Les professionnels avaient toutefois anticipé un ralentissement du marché en 2020, non pas en raison du contexte sanitaire mais des élections municipales, qui ont toujours un impact sur l'activité dans l'immobilier neuf.

En définitive, malgré une inertie, la réserve de développement foncier promet un rebond de l'offre au cours de l'année 2021, rattrapant assez vite le retard de 2020.

Hausse des prix au m2 dans 100% des grandes villes

L'effondrement du marché immobilier craint par certains spécialistes n'a, fort heureusement, pas eu lieu. Les prix ont même augmenté dans toutes les grandes villes françaises de plus de 100 000 habitants.

Globalement, les prix au m2 dans l'ancien ont progressé de 6,5% sur un an. Alors que sur les 12 derniers mois qui ont précédé novembre 2019, les prix n'avaient augmenté que de 4,5%. Cette hausse concerne aussi bien les appartements (+ 5,9%) que les maisons (+ 6,9%).

10 683€/m2 pour un logement à Paris

En France, Paris reste la ville de plus de 100 000 habitants où devenir propriétaire coûte le plus cher. Fin 2020, le prix au m2 atteint 10 683€ dans la capitale, un chiffre en hausse de 5,4% sur un an.

Parmi les secteurs les plus onéreux de Paris : le 7ème arrondissement, Saint-Germain des Prés et l’Ile de la Cité. Le 6ème arrondissement de Paris reste le plus cher de tous avec 14000€/m2 en moyenne. Quant aux 19ème, 13ème et 18ème arrondissements, ils affichent les prix les plus abordables avec par exemple 8260€/m2 à Pont de Flandres, selon le baromètre des Notaires du Grand Paris.

+ 16,5% de hausse des prix à Mulhouse et Angers

Le baromètre LPI-SeLoger révèle que les prix de l'immobilier ont plus particulièrement augmenté dans certaines grandes villes, notamment à Mulhouse. La cité alsacienne célèbre pour son musée de l'automobile a vu ses prix immobiliers grimper de 16,5% dans l'ancien, pour atteindre les 1 939€/m2. Plus à l'ouest, la ville d'Angers enregistre quant à elle une hausse de 16,4% pour 2 889€/m2.

Dans le top 5 des villes où les prix ont le plus grimpé, on trouve ensuite Limoges (+16,4% et 1 844€/m2), Orléans (+16,1% et 2 667€/m2) et Montreuil (+12,1% et 6 876€/m2).

42% des franciliens cherchent à s'éloigner des centres urbains

De plus en plus de Franciliens ont de furieuses envies de verdure et d'espace. Selon une étude publiée en mai dernier par le site Paris je te quitte, 42% d'entre eux souhaitaient en effet quitter la région parisienne.

Les chiffres publiés récemment par les Notaires de France semblent confirmer cette nouvelle tendance. Ainsi, la part des acquéreurs franciliens dans les régions limitrophes des marges ouest et sud a sensiblement augmenté au cours des derniers mois. En Normandie, elle a progressé notamment de 22% dans l'Eure et de 21% dans l'Orne. Même schéma en Bourgogne, où la part des acquéreurs franciliens a par exemple progressé de 27% dans l'Yonne. Cette tendance sera-t-elle durable ? A suivre !


Après une année 2020 mouvementée, 2021 s'annonce sous de bons auspices. Les taux de crédit immobilier restent attractifs tandis que les conditions d'octroi des crédits se sont quelque peu assouplies. Les banques ont en effet à nouveau la possibilité d'accepter les dossiers présentant un endettement jusqu'à 35%. Un petit "plus" qui devrait permettre à davantage de ménages d'acquérir un bien, notamment les primo-accédants au budget souvent plus serré.

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